Amélie Motte est Chief Happiness Officer à la Fabrique Spinoza depuis 2015. Suite à une reconversion professionnelle, elle s’intéresse à l’intelligence émotionnelle ainsi qu’à la psychologie positive et décide de s’y former. Auteure de La boîte à outils du Chief Happiness Officer, elle se consacre pleinement à son métier tout en étant un des membres fondateurs de l’Académie Spinoza, l’université du bonheur au travail. Mais quel est le rôle et l’importance du CHO, cette nouvelle profession qui ne demande qu’à être développée ?
Le Chief Happiness Officer , un “Monsieur/Madame bonheur” ?
Encore peu connu du grand public, le métier de Chief Happiness Officer a souvent une image biaisée qui ne reflète pas la réalité. Qualifié de “monsieur ou madame bonheur”, le quotidien du Chief Happiness Officer ressemble à celui du reste des salariés, seule sa finalité diffère. Entre réunions et entretiens avec les collaborateurs, son rôle principal est de chercher des solutions pour améliorer le quotidien des membres de l’entreprise sur leur lieu de travail.
Pour travailler, Amélie se base sur quatre grands axes :
- la confiance,
- la reconnaissance,
- le sentiment d’appartenance,
- la question du sens.
Elle élabore ensuite plusieurs réflexions à partir de ces axes qui lui permettent par la suite de mettre en place des solutions qui permettront aux collaborateurs de gérer les conflits lorsqu’il y en a. Son rôle n’est pas de gérer le problème par elle-même mais plutôt d’accompagner et de proposer des dispositifs qui permettront à chacun de s’adapter aux différentes situations. Le fondement de son travail de Chief Happiness Officer ? L’écoute et l’observation des signaux faibles qui permettent de faire émerger les nouvelles problématiques à résoudre pour répondre aux besoins des collaborateurs. Elle se définit un peu comme un chef d’orchestre avec un regard qui se veut toujours focalisé sur l’épanouissement des équipes.
Le bonheur en entreprise, fiction ou réalité ?
La thématique du bonheur au travail se fait peu à peu une place mais reste sujette à de nombreux stéréotypes et réticences de la part de grandes entreprises. Lorsqu’on lui demande quelle serait pour elle la recette imparable pour accéder au bonheur, Amélie s’inspire de la définition de L’OCDE et le décrit selon 3 facettes.
D’abord, une facette dites émotionnelle qui se concentre sur les moments positifs de la journée avec l’idée qu’ils prennent le dessus sur les moments désagréables. Puis, une facette cognitive et évaluative pose la question de la satisfaction du salarié sur sa propre situation professionnelle. C’est une prise de recul sur soi qui va permettre de mettre en valeur les facteurs qui font que l’individu est satisfait ou non de son travail par rapport à l’idée qu’il s’en faisait. Enfin, la dernière facette concerne la dimension hégémonique qui touche le sens du travail mais également les relations et les liens que va établir le collaborateur avec les personnes avec qui il travaille.
Ces 3 facettes fonctionnent comme des jauges qui doivent se compenser en permanence pour éviter toute baisse de moral. Les collaborateurs sont les seuls à savoir de quoi ils ont besoin pour être heureux au travail et c’est pourquoi il est important de poser les bonnes questions. Pour Amélie, “c’est insupportable de penser que certaines personnes puissent souffrir au travail”, c’est pourquoi le rôle du Chief Happiness Officer est primordial pour répondre aux besoins des collaborateurs afin qu’ils s’épanouissent.
Aujourd’hui, le nombre Chief Happiness Officer ne cesse d’augmenter et de plus en plus de grandes structures sont prêtes à en accueillir au sein de leur équipes ce qui montre un réel intérêt des entreprises d’accompagner les collaborateurs et de se soucier de leur bien-être !
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