Dr. Neda Bebiroglu

L’étude scientifique menée par le Dr. Neda Bebiroglu a largement contribué à la déclinaison du bilan de bien-être de Moodwork (destiné initialement aux employés) au secteur des ouvriers. Il est vrai que les conditions de travail des salariés dans un bureau face à des écrans sont complètement différentes de celles des ouvriers en extérieur avec des outils entre les mains. L’équipe, à l’origine de l’outil Moodwork, a trouvé indispensable de diversifier ses bilans afin de rendre le bien-être accessible aux différents quotidiens professionnels. Aussi, comment ce nouveau bilan de bien-être réservé aux ouvriers a t-il vu le jour ?

Peu d’études scientifiques consacrées au burn-out chez les ouvriers  

Le Dr. Neda Bebiroglu, en charge de concevoir le bilan de bien-être pour les ouvriers, nous explique avoir rencontré quelques difficultés au départ car elle ne trouvait que peu d’études concernant le burn-out dans ce secteur d’activités. Elle s’est alors intéressée aux facteurs de stress spécifiques aux ouvriers et liés à leurs conditions de travail comme : les postures douloureuses, la présence de bruit, les différences de température, l’éclairage, l’insécurité ou encore la peur de la perte du travail du jour au lendemain. Elle a décidé, en revanche, de ne pas se limiter aux études existantes et a complété son étude par de multiples témoignages recueillis sur le terrain pour n’omettre aucun facteur. Pour ce faire, la chercheuse a mené une étude sur près de six-cents personnes issues de secteurs divers et variés. Dans le cadre d’entretiens en face-à-face, elle a demandé à ces individus les points négatifs et positifs de leur travail…

Le bilan de bien-être des ouvriers : le résultat d’une étude scientifique rigoureuse

Selon la chercheuse, l’étude s’est révélée très intéressante car elle a déterminé avec exactitude les facteurs de mal-être et de bien-être des ouvriers : “Nous avons découvert des facteurs de mal-être qu’on n’avait pas du tout imaginé comme le jugement des autres quand les ouvriers parlent de leur métier par exemple.” À cela, cette dernière ajoute que le harcèlement moral (violences verbales, blagues blessantes) est également un facteur de mal-être récurrent chez les ouvriers. C’est pour cette raison que ce critère s’est vu accorder plus de poids que les autres dans ce bilan de bien-être. Par ailleurs, certains ouvriers confient être traités différemment les uns des autres parce qu’il y a des préférences de la part des supérieurs. Aussi, ils souffrent de la compétition et du fait, qu’en cas d’erreur, leur propre collègue est capable de le rapporter à la hiérarchie.

A contrario, cette étude scientifique met aussi en lumière les facteurs de bien-être des ouvriers. La collaboration entre collègues et le respect importent beaucoup les ouvriers tout comme les encouragements, la reconnaissance voire la préférence de la part de leurs supérieurs. Pour résumer, les ouvriers sont globalement très sensibles à leur environnement professionnel et tiennent à ce que qu’un bon esprit y règne. “Nous avons donc ajouté au bilan de bien-être, des items qui venaient cibler l’ensemble de ces points !” conclue le Dr. Neda Bebiroglu.  

En conclusion…

Les facteurs de mal-être et de bien-être identifiés chez les ouvriers permettent désormais de prédire avec justesse leurs risques de burn-out, leurs degrés d’engagement ou encore leurs intentions de quitter ou non leur travail. Cependant, il est important de souligner qu’une quinzaine d’items au sujet des émotions individuelles ont été conservés car ils sont parfaitement adaptés aux différents environnements professionnels, quelque soit le bilan de bien-être.

Découvrez dans notre précédent article en quoi l’outil Moodwork et son bilan de bien-être sont innovants !

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