Alexandre Delmas, ecosystem builder et coach en développement professionnel, nous raconte les débuts du Lab RH auquel il appartient. My Job Company et Monkey Tie, anciens concurrents, se sont construits sur le triste constat que le marché des Ressources Humaines n’était pas prêt à investir dans l’innovation à cause de freins culturels, technologiques et budgétaires. Ces deux sociétés ont mutualisé leurs forces afin de créer le Lab RH composé d’une trentaine de start-ups avant de devenir en septembre 2015 une association et un écosystème composé de plusieurs communautés (startups, grands comptes, partenaires, syndicats, universités). Mais, qu’est-ce que le Lab RH aujourd’hui ?
Les objectifs et activités du Lab RH
Sous le patronage du Ministère du Travail, du Secrétariat au Numérique et de Pôle Emploi, le Lab RH fédère tous les acteurs de l’innovation RH afin de faciliter l’accès à l’emploi, dynamiser la croissance des entreprises et favoriser le bonheur.
Pour mener à bien ces trois missions, Alexandre Delmas nous explique que le Lab RH a développé trois grandes activités :
- “Tout d’abord, nous avons créé un Think Thank qui prédit les évolutions RH et produit du contenu grâce à un pôle de recherches de trois doctorants.
- Puis, nous avons mis en place un Do Thank qui accompagne les entreprises dans leurs transformations et évolutions RH.
- Enfin, nous avons instauré un Share Tank qui permet de mettre en relation les différentes communautés du Lab RH au travers d’événements dédiés afin de favoriser le partage et l’entraide entre les acteurs de l’innovation RH.
Par ailleurs, les adhérents bénéficient de la Market Place du Lab RH, un outil interne permettant d’échanger des services, des compétences, des expertises ou encore des locaux par le biais d’une monnaie virtuelle afin que chacun puisse trouver ce dont il a besoin dans le cadre de son développement. »
Le fonctionnement et l’utilité du Lab RH
Alexandre Delmas en expliquant que par le biais de ces trois activités, le Lab RH accélère le développement des start-ups. En effet, Léopold Denis, co-fondateur de Moodwork, nous raconte que “le Lab RH, c’est pour nous un accélérateur de certains projets comme notre campagne Test My Burn out. Ils nous ont aidé notamment au niveau de la communication, de l’analyse des données de la campagne grâce au pôle de recherches et nous avons bénéficié de leur renommée qui déteint sur nous.”
Par ailleurs, un système de points a été instauré afin que les adhérents bénéficient des avantages de la communauté mais contribuent aussi à son bon fonctionnement ! Ces derniers disposent de quatre-vingt points au départ qui leur permettent de consommer des ressources pour leur croissance individuelle mais le Lab RH s’assure que les start-ups donnent en retour, sous peine d’être bloquées et de ne peut plus profiter des différents outils mis à disposition.
Léopold précise : “Je pense que cet apport n’est pas uniquement pour les start-ups mais aussi pour les consultants et les entreprises. Le Lab RH peut leur apporter de manière démultipliée. C’est une association dont on peut profiter pleinement et qui peut nous apporter beaucoup à condition de s’impliquer.”
Il est vrai que l’écosystème aide aussi les grands groupes à évoluer vers de nouvelles pratiques tournées vers le numérique. Ces entreprises adhèrent à l’association (le prix de l’adhésion varie selon la taille de la structure et son chiffre d’affaire) et obtiennent une année de licence.
Dès lors, ils ont accès aux missions du Lab RH à savoir : un accompagnement sur mesure en fonction de leurs enjeux respectifs, un sourcing de start-ups, une veille informationnelle ainsi que l’accès à des évènements qui abordent leurs thématiques et qui leur permet d’entrer éventuellement en contact avec des start-ups susceptibles de répondre à leurs besoins non-satisfaits.
En revanche, si aucune start-ups ne convient, la seconde possibilité que propose le Lab RH, ou un membre labellisé qu’il a formé au préalable, est de repenser les process internes grâce à un accompagnement humain. L’une des particularités du Lab RH réside dans le fait que les modes de gouvernance et d’organisation sont testés en interne avant d’être proposés aux adhérents.
En conclusion…
Le Lab RH compte continuer son ascension en agrandissant le nombre de membres de ses communautés actuelles. Au-delà de cette logique d’intégration, les enjeux à venir sont également de l’ordre de l’animation et de la fidélisation des adhérents.
Pour le moment, l’écosystème se contente des flux entrants, les acteurs viennent naturellement à eux. En revanche, le Lab RH sera bientôt amené à prospecter dans un objectif de conquête nationale d’ici fin 2018 puis, afin de devenir une référence mondiale en innovation RH sur le long-terme.
En ce qui nous concerne, chez Moodwork, le bilan est positif. Léopold Denis nous confie “nous adorons collaborer avec eux car ils comprennent nos problématiques, ils sont à l’écoute et ils nous tiennent au courant de ce qu’il se passe dans le domaine des RH. Plus ça va aller, plus nous allons collaborer avec eux.”
Découvrez l’étude menée par Le Lab RH, en collaboration avec Moodwork, sur les raisons du déni des collaborateurs face au burn out !
Le bien-être de vos salariés est une priorité ? Découvrez Moodwork !
