La QVT (ou Qualité de Vie au travail) est un point central voire même stratégique
pour de nombreuses entreprises. Elles sont nombreuses à prendre petit à petit conscience de son importance ! Cependant, les problématiques et les facteurs bien-être / mal-être peuvent être totalement différents d’un secteur à l’autre. C’est pourquoi nous avons décidé de réaliser une série d’interviews regroupant DRH, RH, Responsables QVT, et autres, travaillant dans de multiples secteurs.
Pour ce premier article, place à la QVT dans le monde du conseil avec Aurélia Andreu-Menny !

Pouvez-vous décrire en quelques mots votre rôle ?

Je m’appelle Aurélia Andreu-Menny. Depuis 2006, je suis la DRH de Neos-SDI, un cabinet de conseil et d’ingénierie spécialisé sur les technologies Microsoft et son écosystème.

J’interviens sur diverses tâches telles que le recrutement, la structuration RH, le suivi des salariés, l’accompagnement stratégique de l’entreprise, le suivi juridique ou encore l’accompagnement à la formation. Je suis aussi membre du comité de direction depuis 2008.

Que représente la QVT pour vous et quelle est votre place ?

En interne nous ne parlons pas exactement de QVT mais de RSE (responsabilité sociétale des entreprises). La QVT est à mon sens un terme dévié de la RSE. Le terme QVT peut faire peur car il est maladroitement associé aux risques psychosociaux. Cependant, mettre en place des actions en la matière est une obligation. À mon sens, le salarié est la source vive d’une société, il est une priorité ! 

Malheureusement trop d’entreprises pensent agir sur la QVT en installant simplement un babyfoot. Attention cependant, les actions en matière de QVT peuvent être déstructurante pour une entreprise lorsqu’elles sont mal amenées et/ou mal accompagnées !

Comment se traduit la QVT dans le monde du conseil ? Quels sont les facteurs de mal-être de vos collaborateurs ?

Nos consultants interviennent dans différentes entreprises et peuvent être sur plusieurs missions en même temps. Par conséquent, ils n’ont pas d’horaires fixes et les déplacements sont très fréquents, ce qui peut générer un stress important. Nous sommes très attentifs à cette problématique, c’est pourquoi depuis sept ans nous réfléchissons constamment à la prévention du stress et organisons des actions en la matière. Il en est de même pour notre politique de déconnexion !

De manière générale, nous avons pu remarquer que les salariés du monde du conseil ne prennent pas vraiment soin de leur santé par manque de temps principalement mais aussi par manque d’envie ou de sensibilisation. C’est pourquoi nous leur offrons un accompagnement paramédical couplé à un pack bien-être, négocié avec notre mutuelle d’entreprise, contenant par exemple des séances avec des diététiciens.

Nous avons aussi mis en place un atelier de sensibilisation aux troubles visuels !

QVT dans le monde du conseil : quels sont les facteurs de bien-être ?

L’attention que nous leur portons est la clé ! Nos salariés n’étant que très rarement présents dans nos locaux, il est important d’instaurer une écoute managériale solide et de leur transmettre régulièrement des informations sur l’entreprise. La transparence est réellement importante.

L’implication dans l’entreprise est tout aussi importante, surtout lorsqu’ils sont en mission. En plus d’être un élément de bien-être, cette proximité permet de détecter beaucoup plus tôt les facteurs de mal-être !

Quelles sont vos actions en cours matière de QVT ?

En complément de celles déjà citées précédemment, depuis fin décembre, nous sommes en processus de labellisation RSE pour valider l’ensemble de notre démarche, pour passer une seconde étape plus structurée. En parallèle, nous avons décidé de mettre à jour certaines de nos fiches de postes pour les rendre beaucoup plus en adéquation avec les métiers des consultants et ainsi offrir une trajectoire plus lisible pour les salariés. 

Quelle est votre conception de la parité et pensez-vous qu’elle a une place dans la QVT ?

Les femmes, surtout dans le secteur dans lequel nous évoluons, sont signe de diversité. Elles sont encore trop peu nombreuses. Elles doivent avoir une place dans l’équilibre de l’entreprise. J’ai travaillé à faire évoluer les mentalités, ce n’est pas un seul type de collaborateurs qui fait l’entreprise, il faut de la diversité en terme de profils, qu’ils soient hommes ou femmes : diplômes, formations, milieux, parcours de vie, etc.

Et la notion de diversité est réellement en lien avec la QVT, puisque je suis intimement persuadée que celle-ci apporte l’équilibre dans une entreprise.

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