Yona Kamelgarn est chef de projet chez Certivea depuis 2015, un organisme de certification français qui accompagne les entreprises dans leur transition environnementale, sociétale, économique et numérique. Il aide les acteurs à progresser sur la qualité de vie des collaborateurs, le respect de l’environnement et la performance des entreprises. Ce dernier délivre notamment les certifications développement durable HQE sur les bâtiments non résidentiels et les territoires. De plus, elle dirige le label Osmoz, délivré par Certivea, depuis sa création.

Très attachée aux sciences humaines, elle souhaite aborder les problématiques du bien-être au travail sous un angle pluri-disciplinaire. Dans quelle mesure les cadres de travail ont-ils un impact sur le bien-être des collaborateurs ?

Les cadres de travail, un enjeu majeur de la QVT

Pour Yona, il est tout aussi important de prendre en considération l’environnement de travail physique que le cadre organisationnel ; c’est pourquoi elle travaille toujours de manière transversale afin d’allier les deux.

Une de ses missions principales dans le cadre du label Osmoz est notamment d’élaborer de manière collaborative le référentiel du label, ce qui implique de rencontrer et discuter avec des acteurs qui n’ont pas forcément l’habitude de collaborer et peuvent avoir des points de vue parfois distincts pour un même objectif commun : améliorer le bien-être des collaborateurs sur leur lieu de travail.

Les bâtiments et leur aménagement : un critère QVT insoupçonné

Une des autres missions auxquelles elle est attachée : démontrer les bénéfices de travailler sur les cadres de travail. En matière d’environnement physique, les bâtiments et leur aménagement ont un impact souvent insoupçonné sur notre santé, nos capacités cognitives mais aussi notre possibilité d’échanger et de nous lier. Pour ne citer que quelques exemples :

  • une bonne ventilation et qualité d’air limite la propagation des maladies respiratoires,
  • l’accès à la lumière du jour a un impact sur nos rythmes biologiques et la qualité de notre sommeil,
  • être proche de la nature est un besoin primaire qui nous aide à nous sentir bien, c’est pourquoi avoir des plantes autour de soi est primordial.

“On passe tellement de temps dans les bâtiments où l’on travaille qu’on ne se rend pas compte qu’ils ont un impact sur notre bien-être” fera remarquer Yona. Le label Osmoz vient certifier la mise en place d’aménagements qui protègent la santé, améliorent le confort des salariés et favorisent la communication, l’échange et la cohésion des équipes.

Agir sur le versant organisationnel de la QVT

En matière de cadre organisationnel, les enjeux sont bien sûr considérables. Services pour faciliter le quotidien, accord de télétravail, gestion des contraintes de travail ne sont que quelques-uns des exemples qui aident à mieux concilier vie privée et vie professionnelle. De nombreuses études montrent en effet que la manière dont sont abordés les projets compte tout autant que ce qui est mis en place. Le soin apporté à la formation des managers et la création d’une dynamique collective avec les collaborateurs sont à cet égard très importants. À la clé pour l’entreprise : diminuer l’absentéisme, maîtriser le turn-over et tirer le meilleur parti de la richesse des compétences des collaborateurs.

Le Label Osmoz, un référentiel d’accompagnement pour le bien-être au travail

Les 6 piliers du référentiel du label Osmoz

Le label Osmoz s’articule autour de six thématiques :

  • l’hygiène de vie,
  • la santé environnementale,
  • l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée,
  • la communication et le lien social,
  • la démarche collaborative,
  • les fonctionnalités.

Ce projet développe une approche transversale des cadres de travail alliant bien-être individuel et performance collective. Pour cela, sont considérés la qualité des espaces, leur aménagement mais aussi les cadres organisationnels et politiques ressources humaines.

ll se base sur un référentiel élaboré collaborativement et consultable sur le site internet de Certivea. Ce dernier recense des bonnes pratiques pouvant être mises en place pour aider à améliorer la Qualité de Vie au Travail aussi bien au niveau organisationnel qu’immobilier, comme évoqué plus haut. L’idée est de permettre aux entreprises de cartographier ce qui a déjà été fait et de s’inspirer de ce qui pourrait encore être amélioré.

Comment obtenir le label Osmoz ?

Pour être obtenu, le label suppose l’intervention d’un auditeur extérieur à l’entreprise qui vient mettre en perspective ce qui a été effectué par rapport au référentiel. Il sert ensuite aux entreprises à communiquer en externe et interne et pour celles qui le souhaitent, à inscrire leur plan d’amélioration dans la durée. Le rôle principal du label est ainsi de sensibiliser et d’inciter les entreprises à faire des changements dans le but d’améliorer la Qualité de Vie au Travail. “Ce qu’on souhaite c’est partager des sujets qu’on a en commun avec d’autres acteurs et défendre les sujets de QVT au maximum”.

Un an après son lancement officiel,  le label Osmoz c’est déjà 7 opérations pilotes effectuées, 2 sites labellisés, et une dizaine d’acteurs en cours de labellisation. On ne compte plus le nombre d’entreprises qui les contactent pour en savoir plus. Ces résultats montrent d’autant plus que la Qualité de Vie au Travail est une problématique qui interpelle de plus en plus d’entreprises.

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