Selon David Strayer seulement 2% des gens sont efficaces en pratiquant plusieurs activités en même temps. Il semblerait donc que ce qu’on appelle le «multi-tasking» ne soit pas si profitable qu’on le pense, ni pour les employés, ni pour les employeurs. Se concentrer sur plusieurs tâches diminuerait notre productivité de 40% et notre QI de 10 points. Est-il donc souhaitable, de se détourner d’une méthode dont on a longtemps venté les mérites pour revenir au « one-tasking » ?

Qu’est ce que le one-tasking ? 

Il s’agit simplement de ne faire qu’une chose à la fois. Assister à une réunion ou à une conférence sans regarder son portable, répondre à ses mails dans une plage horaire réservée à cette activité, faire une pause dans son travail pour répondre au téléphone… Cela va au-delà de la simple notion de respect. On touche ici à un élément clé de la productivité et du bien-être au travail.

Pourquoi faire une chose à la fois quand on peut en faire plusieurs ? 

On a souvent pensé que la capacité de « multi-tasking » était une qualité, au détriment du « one-tasking ». Il est important d’en être capable notamment en période de crise lorsqu’il faut gérer un certains nombre d’obligations en un temps restreint. Le problème est que diviser son attention entre plusieurs sujets nuit à la productivité. En plus d’un défaut de concentration notable, chaque tâche est réalisée avec moins de rigueur, et les informations s’impriment moins bien dans notre cerveau. Selon une étude parue dans Journal of Experimental Psychology, détourner son attention, ne serait-ce que trois secondes, suffirait à doubler le nombre d’erreurs.

Le one-tasking : un gain de motivation et d’efficacité 

Il est toujours difficile de trouver la motivation pour se lancer dans un travail. Avant chaque nouvelle activité, on lutte contre soi-même pour trouver l’envie et le temps de s’y consacrer. Or la durée du conflit interne augmente avec l’ampleur de la tâche : il double si l’on se prépare à non plus une, mais deux activités. De plus, si l’on ne se consacre pas pleinement à une activité on a des chances de devoir s’y remettre le lendemain et ainsi de perdre à nouveau le temps de motivation associé. Une étude de Harvard a estimé que l’on augmente de 25% le temps nécessaire pour achever une tâche si l’on s’en éloigne pour en faire une autre.

Le one-tasking contre le burn-out 

Le burn-out est souvent lié à une surcharge : de travail, d’émotions, d’obligations, de stress. Une bonne solution pour le prévenir est de se décharger : refuser ce qui n’a pas d’importance, traiter les missions une par une… Le one-tasking apporte plus de calme mais aussi une sensation de contrôle. On ne se sent plus étouffé par un surplus d’informations et on peut ainsi travailler avec concentration, efficacité, et confiance.

Agir selon le « one tasking », c’est non seulement gagner en productivité, mais c’est aussi gagner en bien-être. D’ailleurs, les personnes qui fonctionnent ainsi dans leur travail ont tendance à reproduire le schéma dans leur vie personnelle. Par exemple, ils accordent à leur entourage du temps de qualité, ce qui renforce les liens affectifs et contribue au bonheur !

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