Stéphanie Toussaint raconte comment elle s'est reconstruite après un burn-out

Stéphanie Toussaint est une femme pleine de vie au parcours atypique mais qui n’en est pas moins inspirant. Alors qu’elle avait décroché son poste de rêve dans un cabinet de conseil, avait de bonnes relations avec ses collègues, ses managers et ses clients, elle a été victime d’un burn-out en novembre 2014. La question qui se pose à ce moment là fut « Comment se reconstruire après un burn-out ? » Aujourd’hui, elle a remonté la pente et a créé sa propre entreprise et conseille les entreprises, sportifs de hauts niveaux ou des particuliers en performance durable. Retour sur son parcours et sur la façon dont elle a réussi à faire de son burn out une force et une leçon de vie.

D’une situation où tout semble bien aller…

Après être passée par une grande école de commerce et avoir réalisé une année de césure qui n’a pas été à la hauteur de ses attentes, Stéphanie réalise une alternance en communication qui la mènera finalement vers le cabinet de conseils dans lequel elle trouvera un poste qui lui correspond parfaitement. Ce cabinet, engagé dans le développement durable, lui parle particulièrement et le contact direct avec les gens avec qui elle travaille correspond à ses attentes et sa personnalité.

… au premier symptômes du burn-out

Elle consacre alors beaucoup de temps à son travail à tel point qu’au fil du temps elle commence à ressentir de plus en plus de maux physiques : maux de ventre, de tête, de dos, accumulation de la fatigue causée par des insomnies à répétition. Cela ne l’empêche pas pour autant de continuer à travailler avec acharnement et d’être toujours aussi impliquée, au point que son travail devienne une addiction.

Cependant, tous ces signes ne l’ont pas alertée et elle continue de minimiser en permanence ce qui lui arrive. Finalement, après un déplacement qui fut de trop, elle est arrêtée en novembre 2014. Elle retourne travailler 2 mois plus tard en janvier 2015 contre l’avis de son médecin: « J’avais besoin de retourner travailler pour voir la suite, je ne savais pas encore laquelle mais il fallait que je commence à écrire une nouvelle page pour tourner celle-ci ». Elle signe finalement sa rupture conventionnelle en avril 2015 avant de prendre une pause de 4 mois jusqu’en septembre 2015, date de création de son entreprise.

Après un burn-out, quelles leçons tirer ?

Cela lui a permis de se rendre compte, après un burn-out, de l’importance d’apprendre à écouter son corps et à se fixer des limites. Elle prend désormais plus de temps pour elle, s’accorde des pauses tout en continuant à être au service des autres. Elle a souhaité faire de cette expérience une leçon de vie car cette dernière lui a permis d’avancer : elle a d’ailleurs accepté de partager son histoire lors d’une conférence TEDx en 2016. Cette prise de parole aura été bénéfique à la fois pour sa reconstruction personnelle mais aussi pour éveiller les consciences et aider ceux qui ont besoin de se rendre compte de leur propre situation.

Chacun doit pouvoir être  capable de demander de l’aide lorsque le besoin se fait sentir. “Nous sommes les seuls maîtres de notre corps et de notre destin, à nous de mettre les outils en place et d’accepter de se faire aider quand on en ressent la nécessité.” Il est possible de reprendre le contrôle de sa vie après un burn-out ! 

Après un burn-out, se reconstruire par un changement professionnel

Aujourd’hui, Stéphanie Toussaint continue de gérer son entreprise et son nouveau métier d’Energizeuse. Elle est également présidente de la FailCon Grenoble, une association qui organise des conférences sur l’échec, un bon moyen de les dédramatiser et d’en tirer des conclusions positives. L’erreur est humaine et après réflexion elle aurait aimé qu’on lui dise qu’elle était en train de se tromper.

À présent, elle se concentre sur la reconnexion avec l’intelligence émotionnelle et le bien-être personnel, le tout au service d’un développement durable global. Elle accompagne, en autres, les managers afin qu’ils développent leurs compétences d’observation et d’empathie envers leurs collaborateurs afin de créer un climat qui encourage ces derniers à parler et se confier lors d’un coup dur.

Dans une société qui prône le bonheur en permanence, elle valorise les espaces d’expressions, tant positives que négatives. Elle-même s’oblige désormais à communiquer davantage ses émotions car une émotion verbalisée est déjà apaisée. Une belle leçon de sagesse et de vie qui montre bien le burn-out peut concerner tout le monde. Après un burn out, on peut finalement tirer du positif et en faire une expérience, à condition d’accepter d’en parler ! 

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